samedi 13 novembre 2010

Delhi...

  • Population: 12.8 millions d'habitants
  • Superficie: 1483 km²
  • Langues principales: Hindi et Anglais
Métropole opulente aux allures de capharnaüm moyenâgeux et de vielle tante autoritaire, Delhi charme les voyageurs qui prennent le temps de la découvrir. Capitale indisciplinée, elle est bien entendu bondée, exaspérante, polluée, extrême et trépidante, mais personne n'est parfait!

C'est une ville qui réunit des mondes différents. Old Delhi, tout en frénésie et splendeur décrépite, fut jadis la capitale de l'Inde islamique. Les britanniques ont ensuite édifié la vaste New Delhi comme capitale de leur empire. Et aujourd'hui, les quartiers récents de la ville déclinent une succession ininterrompue de boutiques, de bureaux et d'appartements, reflets d'une modernité anonyme. 

D'impressionnants travaux ont été réalisés à l'occasion des jeux du Commonwealth de 2010. Parmi ces nouvelles infrastructures herculéennes figurent le village des jeux (65ha) et un métro flambant neuf.

Derrière ses facettes moins attrayantes, Delhi dissimule une multitudes de joyaux. A l'image d'une rome orientale, la capitale indienne est constellée de ruines et de monuments, vestiges d'empires disparus. Elle recèle des musées, des temples et des mosquées remarquables, et offre une vie culturelle des plus riches. les passionnés de shopping verront avec envie toutes les richesses de l'Inde étalées dans les grands magasins.

Mais l'extravagance sensorielle de Delhi ne s'arrête pas là. Vous y dégusterez l'une des meilleures cuisines du sous-continent: montagnes de pizzas, succulents dosa (crèpes salées) et fameux dilli-ka-chaat (en-cas de rue) qui à l'instar de la ville, offre un festival de saveurs en une seule bouchée.

Ajmer

  • Population : 485 197 habitants
Entouré de collines irrégulières, la ville bruyante et animée d'Ajmer encercle les eaux paisibles de l'Ana Sagar. Les touristes, attirés par la ville voisine de Pushkar, font souvent l'impasse sur le superbe sanctuaire de Khwaja-ud-din Chishti, lieu de pèlerinage musulman.

Place d'une grande importance stratégique, Ajmer fut pillée par Muhammad de Ghur durant l'une de ses incursions depuis l'Afghanisthan. Par la suite, elle devint la résidence favorite des Moghols et les britanniques y fut noué en 1616. Ajmer fut ensuite prise par les Scindia avant d'être rendu aux britanniques en 1818, devenant l'une des rares cités du Rajasthan placées sous leur contrôle direct. En 1875, les Britanniques bâtirent le Mayo College. Cette prestigieuse école pour la noblesse indienne est aujourd'hui ouverte à tout garçon dont les parents peuvent assumer les frais de scolarité.

Pushkar

  • Population: 14 800 Habitants
Blottie autour d'un lac sacré, la petite ville de Puskar aurait surgi là où Brahma aurait laissé tomber une fleur de lotus. Haut lieu de pèlerinage pour les hindous, Pushkar abrite l'un des rares temples dédiés à Brahma. Des rangées de ghats partant de centaines de temples bleutés mènent au lac paisible et mystique.

Ce lieu magique, quoique touristique, attire aussi bien des touristes que des pèlerins. Les opérateurs suspects abondent dans ce paradis bon marché. On y trouve des pickpockets agiles et des prêtres qui tentent de converser avec des pèlerins intoxiqués par Dieu ou par la marijuana. Il convient de respecter les restrictions locales - alcool, viande et oeufs sont à proscrire, tout comme les manifestations publiques d'affection.

Pushkar se trouve à 11 km d'Ajmer, de l'autre côté du Nag Pahar (mont du serpent).

Udaipur

  • Population: 389 500 habitants

Udaipur est la ville la plus romantique du Rajasthan, et peut-être même de l'Inde. Ce qualificatif fut appliqué à la ville pour la première fois en 1829 par le colonel James Tod dans son ouvrage Annals & Antiquities of Rajasthan, et il est toujours d'actualité, en dépit du capitalisme rampant et de la multiplication des hôtels dans l'Udaipur moderne.

Encadrée par les reliefs anciens des monts Aravalli, la vielle ville est dominée pas les coupoles du City Palace, qui se dressent, immenses, en bordure du lac Pichola. Les balcons du palais surplombent les eaux en direction de l'autre emblème de la ville, le Lake Palace, construction féerique, étincelante le jour et illuminée la nuit.

Udaipur, qu'on appelait jadis Mewar, fut fondée en 1559 par le maharana Udai Singh II après le dernier sac de Chittorgarh par l'empereur moghol Akbar. Elle devint rapidement le symbole du patriotisme des princes de la région et de leur désir inconditionnel d'indépendance.

Jaisalmer

  • Population : 58 500 habitants

Aucun lieu n'évoque aussi bien le mystère du désert et l'exotisme des routes marchandes parcourues de caravanes de chameaux, que le fort de Jaisalmer. Ce gigantesque château doré s'élevant sur les plaines sableuses, tel un mirage des temps passés, est à couper le souffle. Les armées d'éoliennes qui avancent dans le désert rendent cependant ce bond dans le passé un peu plus difficile.

Quatre-vingt-dix-neuf bastions colossaux encerclent ses rues toujours habitées. A l'intérieur se côtoient des boutiques couvertes de broderies colorées, un palais royal et de nombreux commerces ravis de vous délester de quelques roupies. Malgré le mercantilisme ambiant, il est difficile de ne pas s'extasier devant cette citadelle du désert. Enserrées par les remparts, les ruelles sinueuses de la vieille ville renferment de somptueux haveli à la beauté défraîchie. Les haveli, le fort et son palais clos ont tous été taillés dans le même grès couleur miel, d'où le surnom de Jaisalmer : la "ville dorée".

Derrière les apparences, la cité millénaire est aujourd'hui en péril. la surpopulation, conjuguée à un mauvais système d'écoulement des eaux, entraîne l'affaissement progressif de la citadelle. Ajouté à cette perspective inquiétante, le harcèlement continu des vendeurs de safari - ou colporteurs autres - peut rendre l'atmosphère un peu tendue.

Khuri

Khuri est un petit village paisible, sis à seulement 40 km au sud-ouest de Jaisalmer, mais à des années-lumières de la bouillonnante citadelle. Il possède ses propres dunes de sables. Bien que les habitants de Jaisalmer prétendent que Khuri est devenu touristique et qu'il vaut mieux l'éviter, le lieu reste paisible ( sauf en période de vacances, quand il se remplit de touristes indiens), avec ses maisons de pisé décorées de motifs élaborés.
Vous y trouverez des camps de maisonnettes en pisé et des chameliers désireux de vous emmener dans les dunes, mais nulle rue bordée d'échoppes ou de restaurants occidentaux. Après le coucher du soleil, vous profiterez de la solitude du désert et d'un ciel constellé d'étoiles.

L'hébergement, spartiate, se résume à des maisonnettes en pisé aux murs peints, coiffées de chaume et sans ventilateur, regroupées autour d'un feu de camp.

Bikaner

  • Population : 529 000 habitants
Poussiéreuse cité du désert, Bikaner constitue une halte appréciable, grâce à son fort et à son atmosphère survoltée. A proximité de l'imposante citadelle s'étend la vieille ville, entourée de murs: c'est un dédale de ruelles étroites et bosselées semblant sorties du Moyen âge, jonchées de monceaux de détritus, et bordées de haveli de grès rouge et de temple jaïns aux peintures exquises.

Étape importante sur les grandes routes caravanières, Bikaner fut bâtie en 1488 par Raho Bika, un descendant de Jodha, le fondateur de Jodhpur.

Les safaris à dos de chameau attirent de plus en plus les touristes, désireux de contempler au calme le lever du soleil sur le désert.
On y vient aussi pour visiter le Karni Mata Temple Desnok, à 30 km au sud, qui abrite des milliers de rats sacrés vénérés par les pèlerins.
Koloyat, 54 km au sud, est une ville de pèlerinage aux nombreux temples : sadhus et pèlerins viennent faire leurs ablutions dans le lac.

Deshnok

A 30 km au sud de Bikaner, se dresse le Karni Mata Temple de Deshnok, l'un des temples les plus étranges de l'Inde. Selon la légende, Karni mata, une incarnation de Durga qui vécut au XIVe siècle, pria Yama, le Dieu de la Mort, de rendre la vie au fils d'un conteur. Devant son refus, Karni Mata réincarna tous les conteurs défunts en rats, privant ainsi Yama d'âmes humaines.
Une foule de rongeurs sacrés (Kaba) accueille les intrépides. si vous apercevez un rat blanc, ou si l'un d'entre eux trottine sur vos pieds, la chance vous accompagnera.

Jaipur

  • Population : 2.63 millions d'habitants
Chaotique et surpeuplée, Jaipur, la cité des Victoires, attire de nombreux visiteurs. Capitale contemporaine, la ville s'étend bien au-delà de ces murailles protectrices, et des centres commerciaux tout en verre et en acier bordent désormais ses avenues modernes. En tant que porte du Rajasthan, Jaipur voit arriver et partir les touristes allant de Delhi à Agra comme ceux qui se lancent dans une visite plus poussée de la région.

A Jaipur, le passé est préservé et vivace : forts majestueux perchés sur des collines, palais somptueux et bazars vibrant pleins de bonnes affaires. On y trouve un grand choix de lieux où se loger et où se restaurer. La ville reste cependant assiégée par sa population à la croissance galopante, et les infrastructures peinent à s'adapter. Les coupures d'eau sont fréquentes, la pollution parfois difficilement supportable et les mendiants innombrables, de même que les conducteurs de rickshaws déchaînés.

Amber

A 11 km au nord de Jaipur, la magnifique citadelle dorée d'Amber était autrefois la capitale de l'état de Jaipur. Magnifique exemple de l'architecture rajput dans toute sa splendeur artistique et défensive, les collines irrégulières qui l'entourent sont hérissées de remparts alors que la ville repose paisiblement au creux de la vallée.

La construction du fort d'Amber fut entreprise en 1592 par le maharaja Man Singh, commandant rajput de l'armée d'Akbar. Il fut ensuite agrandi par les Jai Singh avant leur installation à Jaipur.

Agra

  • Population : 1,32 millions d'habitants
Si le Taj Mahal, somptueux monument d'une grâce inouïe, attire les touristes par milliers, il ne constitue pas la seule curiosité d'Agra. L'empire Moghol a laissé un fort magnifique et de nombreux tombeaux et mausolées fascinants. Il est aussi amusant de se promener dans les chowk (marchés) animés et désordonnés.

Toutefois, l'insistance des innombrables rabatteurs, rickshaws-wallahs, guides improvisés et vendeurs finit par altérer la bonne humeurs des visiteurs les plus patients!
Nombre de touristes viennent de Delhi pour la journée, ce qui ne leur permet pas de découvrir les multiples splendeur d'Agra.
Vous pouvez en fait lui consacrer plusieurs jours, avec des excursions à la superbe cité en ruine de Fatehpur Sikri et au centre de pèlerinage Hindou de Mathura.

Jodhpur

  • Population : 846 500 habitants

L'imposante citadelle de Mehrangarh, s'élevant majestueusement au-dessus de la ville bleue de Jodhpur, est une vision magnifique doublée d'un chef-d'oeuvre architectural.
Ses remparts impressionnants semblent naître des parois rocheuses sur lesquelles ils sont perchés. En contrebas, la vieille ville, méli-mélo de cubes bleu brahmane, s'étend dans le brouillard: la "ville bleue" porte bien son nom. Jodhpur excède largement ses limites du XVIe siècle, mais le voyageur gardera en mémoire l'agitation de la vieille ville bleutée et de son fort, magnifique dans sa démesure.

Jodhpur est aujourd'hui surpeuplée et sale (même si on parle enfin de régler le problème des égouts à ciel ouvert). Préparez-vous aux sollicitations incessantes, surtout autour de la tour de l'Horloge. tentez d'y échapper en vous enfonçant dans les méandres des bazars moyenâgeux de la vieille ville (à l'ouest de la tour de l'Horloge), où vous dénicherez toutes sortes d'articles, des petites boîtes de tabac à priser aux fameux pantalons de cavalier, qui tiennent leur nom de la ville.

Jodhpur fut fondée en 1459 par Rao Jodha, chef du clan rajput des Rathor. Située sur une route marchande, elle tira sa prospérité du commerce de l'opium, du bois de santal, des dattes et du cuivre. Le royaume des Rathore portait autrefois le nom de Marwar, ou pays de la mort.

fatehpur Sikri

  • Population : 28 750 Habitants
Cette magnifique cité fortifié, à 40 km à l'ouest d'Agra, fut la capitale de l'Empire Moghol de 1571 à 1585, sous le règne d'Abkar. L'empereur vint au village de Sikri pour consulter Shaikh Salim Chishti, un saint soufi qui lui prédit la naissance d'un héritier. Lorsque la prophétie se réalisa, Abkar fit construire ici sa nouvelle capitale, avec une mosquée spendide, toujours en activité, et trois palais pour ses épouses favorites, une hindoue, une musulmane et une chrétienne. Chef-d'oeuvre d'architecture indo-musulmane, cette cité fut édifiée dans un endroit insuffisamment irrigué et fut abandonnée peu après la mort d'Abkar.


Inscrit au patrimoine mondiale de l'humanité, le site peut se visiter d'Agra dans la journée. Il compte néanmoins quelques hôtels convenables et les murs en grès rouge des palais sont particulièrement beaux au coucher  du soleil. Le bazar pittoresque du village de Fatehpur, juste en dessous des ruines, et le village de Sikri, à quelques kilomètres au nord, méritent le détour.

Khajuraho

  • Population : 19 200 Habitants
Les sculptures inspirées du Kama Sutra qui couvrent les trois groupes de  temples de Khajuraho, classés au patrimoine mondiale de l'humanité, comptent parmi les chefs-d'oeuvre mondiaux de l'art religieux, et grâce à la nouvelle lignes ferroviaires, venir ici n'est plus le calvaire que ce fut. Nombre de voyageurs déplorent l'insistance des vendeurs de rue dans la ville, à laquelle il préfèrent les charmes plus paisible du village voisin d'Orchha. Ces plaintes sont certainement fondées, mais en refusant d'aller à Khajuraho, vous passerez à côté de quelques uns des plus beaux temples indiens.

Varanasi (Bénarès)

  • Population : 1.21 millions d'habitants

Peu d'endroits en Inde sont aussi bigarrés, Chaotiques et imprégnés de spiritualité que Varanasi. Si la ville réserve des moments âpres, elle laisse aussi des souvenirs impérissables.

Appelée au fil des siècles Kashi (cité de la Vie) puis Bénarès, Varanasi est l'une des plus ancienne cités constamment habités au monde et l'une des grandes villes saintes du pays. Les pèlerins hindous viennent sur les ghats pour se laver de leurs péchés dans le Gange ou pour la crémation de leurs proches. Passer ici de vie à trépas permettais d'atteindre le moksha (libération du cycle des réincarnations), ce qui fait de Varanasi le coeur de l'univers hindou. Cette ville magique, parfois oppressante, voit se côtoyer sur ses célèbres ghats les rites les plus intimes de la vie et de la mort. La sollicitation constante des rabatteurs  peut être exaspérante, mais ne saurait vous détourner de cette cité unique. Une promenade à pied le long des ghats ou en barque sur le fleuve est une expérience inoubliable.